LES PEINTRES
proceddans d'iceulx, ensemble tout ce que lesd. Miraillé, Francqué, Lambert et Couc-bourg affermeront avoir et debvoir apparte­nant, comme dict est, à lad. succession, ne soient baillez et mis es mains du recepveur du domaine du Roy en ceste ville de Paris, à la conservation des droictz de qui il appar­tiendra, et à la charge d'en rendre compte, quant par justice sera ordonné, respondre en oultre et procedder comme de raison ; à laquelle veufve, parlant comme dessus, j'ay baillé coppye tant de lad. requeste que de tous lesd, arrestz cy dessus mentionnez et transcriptz et de ce present mon exploict, es presences de Pierre Aubert et Pierre Leroux, tesmoings.
Original. — Signé : Favier. — (Arch, nat., Z1'656.)'
Laurent Vouet, maître peintre.
Le contrat de mariage de Laurent Vouet, père de Simon, avec Marie Bouquillon révèle certains détails encore ignorés de la biographie de l'artiste qui fut le maître de Le Brun et de Le Sueur. Les historiens ignoraient le nom de la mère de Simon Vouet, non plus que la date de son mariage. Voici deux points désormais fixés. Nous remontons même plus haut, puisque notre contrat nomme le père de Laurent Vouet, nommé Nicolas, auquel il donne le titre de fauconnier du Boi, en fixant son domi­cile à Cirfontaines(1), près Joinville, en Champagne, en méme temps que sa mère, Lucie Collin. Ces points acquis, la date de la naissance de Simon Vouet, fixée par certains auteurs anciens à l'an­née 158a, mais placée par Jal et par' Bellier de la Chavignerie au 9 janvier i5go, se trouve forcé­ment reportée à une date postérieure à l'année 1583. Il convient donc de s'en rapporter à l'affir­mation de Bellier ; elle fait mourir Simon à l'âge. de 59 ans, son acte de décès portant la date du 3o juin 1649. Laurent l'avait précédé de dix-neuf ans au tombeau d'après l'acte publié dans le Dic­tionnaire des artistes français, fixant sa mort au
(1534-1650).                                        59
i3 mars' i63o. Si on admet qu'il se soit marié entre vingt-cinq et trente ans, il aurait vécu plus de soixante-dix ans, tandis que son illustre fils mourut avant d'atteindre sa soixantième année.
104.---- Contrat de mariage de Laurent Vouet, maître peintre à Paris, et de Marie Bou­quillon. — icr août 1583.
Par devant Jehan Perras et Claude Ber­nier, clercs notaires du Roy nostre Sire ou Chastellet de Paris soubzsignez, furent pre­sens en leurs personnes honnorable homme Jehan Feullet, maistre orfèvre à Paris, de­meurant sur le quay de la Megissérye, pa­roisse de Saint-Germaih-de-l'Auxèrrois, ou nom et comme tuteur de Marie Bouquillon j fille de feu Eloy Bouquillon i eh son vivant maistre tailleur d'habitz à Paris, et de feue Françoise Feullet, jadis sa femme, à ce pre­sente et consentant, d'une part, et Laurens Vouet, maître p.aintre à Paris, demeurant rue Tixeranderye, paroisse de Saint-Jehan-en-Grève, filz de Nicolas Vouet, faulconriier du Roy, demeurant à Sire Fontaine, pays de Champaigne, près Geinville, et de Lussye Collin, jadis sa femme, ou nom et comme ayant charge expresse de sond, père de faire et passer ce qui s'ensuict, et toutes­foys soubz son bon plaisir, pour luy, d'aultre part; lesquelles parties, en la presence, par l'advis, conseil et consentement de Aignan Feullet, aussi maistre orfèvre à Paris, oncle maternel, Anthoine Vigoreulx, maistre tail­leur d'habitz à Paris, beau-père, Nicolas Redouté, aussy maistre tailleur d'habitz à Paris, oncle maternel, à cause de Marie Feullet, sa femme, Denise Michel, femme de Jehan Perel, pareillement maistre or­fèvre à Paris, tante maternelle, tous delad. Marie Bouquillon, et aussi én la présence et
(1) Cirfontaines-en-Ornois, dans Ia Haute-Marne, arrondissement de Vassy, canton de Poissons.